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Ma Visite au Salon du Livre de Rouvenac

Laurie Fourniaudou

Le départ à Rouvenac

Un soleil resplendissant illumine cette jolie journée automnale. Les températures laissent penser que le printemps pointe le bout de son nez. C’est un dimanche aussi doux qu’agréable. Le dimanche 13 novembre. Et pour profiter comme il se doit de cet après-midi savoureux, j’attrape mon sac en cuir, les clefs de ma voiture et je file, un air chantant posé sur le visage.

Mais où donc vais-je ?

Je démarre ma petite Opel Corsa blanche et quitte mon village. La vitre entrouverte, la musique comme compagne, je navigue aisément sur les routes de montagne. Ce petit périple m’offre beaucoup de joie. Je dois dire que c’est la première fois que je me rends là-bas. Et je suis très curieuse de découvrir cet endroit…

Après une heure de trajet, j’aperçois le panneau m’indiquant que je suis arrivée à destination. Bienvenue à Rouvenac ! Un village audois au charme envoûtant. Je suis un autre panneau qui m’indique le lieu de l’événement qui m’intéresse. Je tourne à gauche, puis à droite. Et je me gare sous des platanes.

Je rassemble mes affaires, quitte ma voiture et marche quelques minutes. Je rejoins le foyer municipal de Rouvenac. Je croise deux personnes qui discutent devant la petite bâtisse. Je les salue d’un « Bonjour » timide. Elles me répondent en souriant. Je gravis alors les trois marches qui me font entrer au cœur du foyer. M’y voici enfin !

Le salon du livre de Rouvenac. Il s’agit de la seconde édition et il regroupe de nombreux auteurs locaux.📚

Je me sens légèrement intimidée. Il y a du monde. Sur ma droite, au fond de la salle, une dame lit quelques extraits d’ouvrages des écrivains présents. Autour d’elle, des spectateurs attentifs qui applaudissent lorsqu’elle termine chacune des lectures.

Répartis dans la salle, près des murs ou au centre, 18 auteurs de tout âge, hommes et femmes. Chacun son stand, chacun ses ouvrages, chacun son sourire.

Les stands des auteurs du salon du livre de Rouvenac
Les stands des auteurs du salon du livre de Rouvenac - Photo de Geneviève Comte, conseillère municipale du Val du Faby

Marie-Claire Touya

Je commence à me balader. Je feuillète les livres de l’autrice qui se trouve près de l’entrée.

Marie-Claire Touya.

Je parcours les pages et je m’intéresse à la quatrième de couverture. Elle écrit des romans policiers. Un petit livre trône aussi sur la table. Il s’agit d’une courte histoire sur le cheminement d’une femme qui apprend qu’elle a un cancer. 384442 petits Français et moi et moi et moi… semble être un véritable bijou. Je repose l’ouvrage.

Marie-Claire entame alors une conversation avec moi.  Et nous discutons. De tout et surtout de choses passionnantes. Je lui pose des questions sur son parcours. Depuis quand écrit-elle ? Parvient-elle à vivre de sa plume ? Fait-elle beaucoup de salons ? De dédicaces ?

Elle me confie quelques anecdotes. Les endroits où elle a présenté ses bouquins. Ceux où on lui a refusé de dédicacer. Les moyens qu’elle a mis en place pour se faire connaître. Les difficultés de s’auto-éditer.

Nous bavardons un long moment ensemble, et je lui achète le petit livre sur la dame et le cancer.

Éric Brout

Je continue ma petite balade. Je m’arrête à une table et fait la connaissance d’un auteur passionné.

Éric Brout.

J’attrape son ouvrage principal. Dévorés par la clarté. Il m’explique aussitôt les grandes lignes de son livre. Un récit qui raconte une « mystérieuse pandémie » qui « bouleverse les fondements mêmes de la vie sur Terre ». Il me confie qu’il a écrit et publié ce roman un mois avant que la crise du coronavirus n’éclate en France. Ce que je trouve très curieux. Je le caractérise de « visionnaire ».

En tout cas, il ne m’en faut pas plus pour me convaincre. Je choisis un exemplaire de son roman, et lui tends pour qu’il me le dédicace. Je quitte ce formidable auteur avec son livre à la main.

Christian Rouzaud et Robert Fillet

Plus loin, je découvre avec joie Christian Rouzaud, un auteur que je connais déjà. Il s’agit de l’un de mes collègues à l’Indépendant. Il est correspondant de presse, tout comme moi.

Je suis ravie de le croiser au cœur de cet événement. Nous n’avons pas forcément l’occasion de discuter. À peine me répond-t-il bonjour avec un enthousiasme sincère que deux lecteurs l’interpellent pour lui parler de ses œuvres.

Je discute alors avec son ami, Robert Fillet, assis près de lui, écrivain également. Nous abordons sa passion pour la photographie. Et son penchant pour l’écriture manuscrite (mais attention : il n’aime pas rédiger sur l’ordinateur). Il me montre d’ailleurs son écriture qu’il qualifie « d’enfantine ».

Robert me confie également qu’il a horreur de tous ces mots anglais qui apparaissent progressivement dans la langue française. Il m’avoue, légèrement désappointé, qu’il ne comprend plus les textes qui en sont remplis. Je reconnais être d’accord avec lui. Je ne saisis pas toujours le sens d’un écrit où de nombreux termes anglophones sont présents. Cela nous fait un drôle de point commun !

Gérard Baylet

Après ces discussions intéressantes, je poursuis ma balade. Un stand m’attire tout particulièrement. L’écrivain qui se trouve derrière est un auteur prolifique !

Je parcours des yeux les nombreux titres des œuvres qu’il a écrites. Romans du terroir, fantastiques, haïkus, livres pour enfants… Les couloirs du secret, La Treille et l’olivier, La fabuleuse histoire du R.A.B, La fenêtre aux œillets roses, Ma vie à la folie.

Cet écrivain aussi grand n’est autre que Gérard Baylet. Un auteur passeur de mémoire qui est aussi Académicien de Provence.

Il me raconte alors son parcours, son univers, l’association d’auteurs dont il est sociétaire… Je bois ses paroles. Cet homme partage une expérience riche et captivante. Je lui avoue être très intéressée de rejoindre la fameuse association dont il fait partie. Il me tend une carte où se trouvent ses coordonnées. Je lui promets de le contacter sous peu.

Lorelei Martin

C’est ainsi que je bifurque quelques pas en arrière pour me concentrer sur une jeune autrice. La plus jeune du salon !

Elle s’appelle Lorelei Martin.

J’observe ses romans posés sur sa table. L’un d’entre eux attire mon attention instantanément. Ces choses au fond de nous qui nous font veiller tard. Le titre me rappelle étrangement l’une des paroles de la chanson Veiller tard de Jean-Jacques Goldman. Je ne pense pas à lui demander si ma réflexion est juste. Mais je trouve le rapprochement très curieux. 

En tout cas, la quatrième de couverture m’inspire beaucoup. Je songe à noter le titre au fond de ma mémoire pour lui acheter le roman un peu plus tard. Je ne peux malheureusement pas emporter avec moi tous les bouquins que je trouve intéressants. Mon budget n’est pas illimité – pour mon plus grand désespoir !

Je suis ravie de discuter quelques secondes avec Lorelei. Je m’identifie facilement à elle puisque c’est la plus jeune. Je récupère un petit flyer qui indique où la suivre sur les réseaux.

Elisabet Guillot

Et je reprends ma petite marche. Six pas plus loin, c’est Elisabet Guillot qui semble m’attendre, un sourire rayonnant sur les lèvres. Je sens immédiatement son côté solaire et léger.

Elisabet est l’autrice de la trilogie Le Réveil. Une histoire où s’entremêlent aventure, fantastique et amour… Je trouve sa personnalité si touchante que nous conversons ensemble avec un enthousiasme aussi simple que familier.

Elle me confie qu’elle organise des événements du même type que le salon de Rouvenac. Par exemple, c’est elle qui coordonne le salon du livre de St-Papoul, près de Castelnaudary, début décembre. Je trouve cela formidable.

Nous sommes tombées d’accord sur l’importance pour les auteurs d’aujourd’hui de se diversifier au maximum. Créer des événements, être porteur de projets littéraires, développer une communauté sur les réseaux… Je lui déclare que je trouve formidable qu’elle soit aussi polyvalente. Et lui souhaite beaucoup de réussite.

Mais comme tous les autres écrivains déjà rencontrés, nous allons forcément garder contact…

Elisabeth Guillot, auteure audoise
Elisabet Guillot, auteure audoise - Photo de Geneviève Comte, conseillère municipale du Val du Faby

Isabelle Shamirian

Enfin, je clôture ma visite en passant par le stand d’Isabelle Shamirian.

Une femme pétillante qui me présente ses quelques livres. Deux petits ouvrages pour enfants, empreints d’une jolie plume poétique et illustrés grâce au talent de sa fille. Mais il y a également cet autre bouquin, posé à l’extrémité de la table. Une histoire qui m’interpelle. Maman, sa bipolarité et moi. Je ne peux malheureusement pas le lui prendre à ce moment-là. Pourtant, j’en ai envie. Je prends note du titre pour me l’offrir un peu plus tard.

Nous entamons une discussion sur les ateliers d’écriture. Elle exprime l’amour qu’elle voue à ce type d’activité qu’elle pratique avec passion. Les écrits qu’elle y a déjà produits ont d’ailleurs fait l’objet d’une œuvre. C’est un plaisir de discuter avec cette femme aussi charmante que chaleureuse.

Le départ

Mais l’heure tourne. Il est déjà 17h30. Le jour décline, la nuit est prête à le remplacer. La salle s’est presque vidée de ses lecteurs et visiteurs. Les auteurs commencent à plier boutique.

Il est temps pour moi de m’en aller. Je jette un dernier regard à la salle. Puis, je m’en vais, accompagnée d’Isabelle. Nous échangeons quelques derniers mots jusqu’à ce qu’elle rejoigne sa voiture.

J’en fais autant. C’est parti pour le chemin inverse. Je rentre tranquillement, le soleil ayant laissé sa place aux étoiles. Et des étoiles, j’en ai plein les yeux ! Tandis que ma voiture file sur les routes de montagne, je repense aux deux heures passionnantes et ô combien enrichissantes que j’ai passées auprès de ces écrivains locaux. Des sourires, des rires, des échanges, des connaissances…

C’était la première fois que je me rendais à un événement littéraire de ce genre. J’en suis ressortie ravie.

Les auteurs audois du salon du livre de Rouvenac
Les auteurs audois du salon du livre de Rouvenac - Photo de Geneviève Comte, conseillère municipale du Val du Faby

J’ai déjà hâte de me rendre au prochain salon du livre. Ou bien à une séance de dédicaces ? Une foire littéraire ? Qu’importe, j’essaierai de ne pas manquer un événement qui se passe autour de chez moi. Eh bien entendu, je vous conterai une jolie histoire pour vous raconter ces grands moments que je vis.

Maintenant, c’est à vous de me raconter l’une de vos sorties dans un salon littéraire. Qui avez-vous rencontré ? Avez-vous gardé des contacts ? Lu des ouvrages ? Eu des coups de cœur ?

J’attends tous vos récits en commentaire ci-dessous ! 😊

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